Bandro: The hidden treasure of Alaotra Lake
Soirée de lancement du film : « Bandro, le trésor caché du lac Alaotra »
Le 08 février dernier a été projeté en avant-première à l’American Center de Tanjombato, le court métrage « Bandro, le trésor caché du lac Alaotra ».
Ce film a été produit par le Groupe d’Étude et de Recherche sur les Primates (GERP), à l’initiative du Pr. RATSIMBAZAFY Jonah. Il se divise en deux parties distinctes. La première partie met en scène une expédition du GERP à la recherche d’une des espèces de lémuriens les plus menacées de l’île : l’Hapalemur alaotrensis. Au cours de ce périple réalisé autour du plus grand lac de Madagascar, on prend conscience de l’état de conservation critique de l’espèce et de son habitat. Une fois le constat posé, le film bascule alors vers une succession de messages d’acteurs œuvrant pour la protection des lémuriens. Chercheurs, directeurs de grandes institutions, responsables politiques et communautés locales se succèdent pour alerter l’opinion publique et fédérer toutes les énergies disponibles pour sauver l’environnement de Madagascar.
Sans prétention et réalisé avec de faibles moyens, le message de ce petit film de 16 minutes ne nous laisse pas indifférent et nous pousse à nous interroger sur l’avenir de notre Pays. La disparition des lémuriens, emblème de la Biodiversité de Madagascar, espèces parapluies de nos écosystèmes, sera sans aucun doute la prémisse à un avenir très sombre ici à Madagascar.
La biodiversité est notre principale richesse ; une affirmation irréfutable tirée du film. Que restera-t-il alors à Madagascar, dont la situation économique dramatique est connue de tous, une fois qu’elle aura perdu sa principale richesse ? Que restera-t-il aux générations futures, en pleine explosion démographique, quand les apports de l’écotourisme, de la recherche et de la protection de l’environnement ne leur parviendront plus ? Comment survivront-elles à une terre stérile, incapable d’assurer les services écosystémiques et en proie aux catastrophes climatiques ?
Le tableau est apocalyptique mais il est bien dans la continuité du film. Si nous voulons nous assurer un avenir meilleur, nous nous devons d’envisager le pire et réagir aujourd’hui en conséquence. Pour cela, le GERP continuera sans relâche à sensibiliser la Nation et la Communauté Internationale sur l’urgence de la situation environnementale de Madagascar. La protection de l’environnement ne sera en effet réalisable qu’avec l’engagement de tous ; Gouvernement, Communauté Internationale, sociétés privées, Société civile, Peuple de Madagascar, tous unis pour protéger l’environnement et sauver les générations futures.
Dans l’espoir que cette modeste contribution cinématographique ait la résonance escomptée, le GERP souhaite d’ores et déjà remercier profondément tous ses partenaires qui lui ont apporté leurs soutiens pour la réalisation de ce film, tout particulièrement ; le Ministère chargé de l’Environnement, Margot Marsh, le Zoo de Houston, Durrell, Madagascar Wildlife & Conservation, ainsi que toutes les communautés locales rencontrées.